Hervé Bazin confie ses appréhensions et ses tourments psychologiques liés à l'actualité politique teintée d'anticommunisme : " Depuis des semaines, je traverse une sorte de crise, assez pénible... je suis inquiet de voir se transformer peu à peu l'anti stalinisme et anti marxisme..." et reste lucide quant au minime impact de ses interventions journalistiques : "ma voix est mince, mal assurée, inefficiente..." leur préferant ce pourquoi sont talent est reconnu : "mieux vaut pour elle cet autre genre d'éloquence où je suis plus à l'aise : le roman." C'est pourquoi il préfère se consacrer uniquement à l'écriture de ses romans et suspend sa collaboration avec Georges Altmann à qui il fournissait jusqu'à lors quelques articles sur l'actualité politique qu'il juge insuffisants et trop concis pour exprimer tout ce qu'il désirerait approfondir : "Pour tout vous dire, je me lance dans un grand travail... qui m'oblige à quitter le forum... Il s'agit maintetant de passer à l'essentiel... C'est pourquoi j'arrête toute chronique fixe. Mais je suis avec vous, plus que jamais..."
Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli.
Georges Altmann débute sa grande carrière de journaliste en 1922 à l'Humanité alors dirigée par Henri Barbusse qui lui confiera, en 1927, la rubrique La vie littéraire. Il sera licencié l'année suivante du quotidien communiste tout en continuant à collaborer avec Henri Barbusse à la revue Monde. En 1932, Il entre à la rédaction parisienne du Progrès de Lyon par le biais duquel, il prend contact avec le groupe de la Résistance Franc-Tireur. En mars 1942, il bascule dans la clandestinité et devient un des principaux rédacteurs de la revue Franc-Tireur. Il est arrêté par les Allemands en juillet 1944 puis libéré le 18 août, la veille de l'inserruction parisienne. Après-guerre il s'occupe de diverses activités journalistiques et éditoriales, Il assure, ensuite, la direction du service de presse du minsitre de la culture André Malraux.
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