Deux petites déchirures marginales n'affectant pas le texte. Traces de plis transversaux inhérentes à l'envoi.
Magnifique lettre d'amour de Cocteau à Marais, qui forment l'un des couples d'artistes les plus mythiques du XXe siècle. Sur fond de débâcle et d'Occupation allemande, leur lien indéfectible s'incarne en cette lettre de l'écrivain aux accents désespérés.
Publiée dans les Lettres à Jean Marais, 1987, p. 157.
Cette missive d'un Cocteau transi d'amour a été rédigée peu après l'Armistice du 22 juin 1940 marquant la fin de la débâcle française. Marais, mobilisé, avait rejoint le front en mai 1940 tandis que Cocteau s'était réfugié à Perpignan. La communication en ces temps troublés s'avère difficile : "Mon Jeannot, j'attends toujours ta réponse, mais avec une confiance absolue. Ce n'est pas pour rien que notre étoile nous a rapprochés l'un de l'autre, et sans doute, fallait-il que mes lettres ne t'arrivent pas et que je souffre de mon silence" "Tu es né chef, je suis né chef. Et sous notre étoile rien de ce que nous [...] ne peut s'annexer ni se perdre. Le principal est de se taire et d'attendre. [entre guillemets :] les choses ont une manière à elles d'arriver." C'est à nous de le savoir et de les laisser faire [...]"
Le tandem Cocteau - Marais rentrera bientôt à Paris, et subira les affres de l'occupation allemande qui interdira la reprise de leur sulfureuse pièce Les Parents terribles, qui avait rencontré un grand succès en 1939.
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