Pliures inhérentes à l'envoi.
Cette lettre a été publiée dans la correspondance complète de George Sand établie par Georges Lubin.
Belle missive de félicitations adressée à René Biémont après l'envoi de son ouvrage Le Petit Fils d'Obermann :
"Votre petit livre est très original et vous y montrez des qualités de talent qui se développeront, si vous regardez en avant."
"Obermann et son petit fils le moine appartiennent au passé. Ils sont vrais et le timide Jean est bien tracé. Il y a de la grandeur et de la vérité dans ce type exceptionnel. Mais Constant d'Heurs est trop passif des événements. Il devrait réagir contre cet impuissant et le guérir ou le plaindre davantage [...]"
Sentencieusement, elle achève ainsi son courrier :
"Ne vous plaignez pas du travail ingrat et acceptez-le comme une bonne chose, les trois quarts de la vie sacrifiés à un devoir quelconque font le dernier quart très fort et très vivant. Il est très bon d'être attachés à la poésie et contrarié dans la possession d'un beau rêve. Dès qu'on peut le savourer sans relâche, il s'efface ou se trouble. Je vous en parle par expérience. On n'est jamais plus heureux et inspiré que quand on croit n'avoir pas le temps de l'être."
Très beau témoignage du rôle de premier plan que joua George Sand sur la scène littéraire du Second Empire.
">"Votre petit livre est très original et vous y montrez des qualités de talent qui se développeront, si vous regardez en avant."
"Obermann et son petit fils le moine appartiennent au passé. Ils sont vrais et le timide Jean est bien tracé. Il y a de la grandeur et de la vérité dans ce type exceptionnel. Mais Constant d'Heurs est trop passif des événements. Il devrait réagir contre cet impuissant et le guérir ou le plaindre davantage [...]"
Sentencieusement, elle achève ainsi son courrier :
"Ne vous plaignez pas du travail ingrat et acceptez-le comme une bonne chose, les trois quarts de la vie sacrifiés à un devoir quelconque font le dernier quart très fort et très vivant. Il est très bon d'être attachés à la poésie et contrarié dans la possession d'un beau rêve. Dès qu'on peut le savourer sans relâche, il s'efface ou se trouble. Je vous en parle par expérience. On n'est jamais plus heureux et inspiré que quand on croit n'avoir pas le temps de l'être."
Très beau témoignage du rôle de premier plan que joua George Sand sur la scène littéraire du Second Empire.