Le peintre s'adresse à un destinataire probablement en poste au musée de Picardie d'Amiens, qui lui avait donné des nouvelles de ses oeuvres conservées dans le musée encore en travaux d'angrandissement : "J'étais en effet très attristé de savoir d'une part mes tableaux en péril, et ceux qui doivent les compléter enfermés depuis plus de deux ans dans une caisse qui menaçait de devenir un cerceuil - je m'y sentais avec eux - je souffrais aussi de voir fuir cet été incandescent et si propice à la construction sans qu'une pierre eût été posée, ce que vous dites me rassure pour l'avenir." Il évoque également son ami Charles Borély, premier conservateur du musée de Picardie, qui n'a pas pu voir le musée achevé : "Puisse Dieu me porter vie et me permettre de voir s'achever ce monument - mon pauvre ami Borély si dévoué à son musée n'aura pas eu cette joie".
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