Reliure en demi chagrin rouge, dos à cinq nerfs soulignés de filets noirs, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, reliure de l'époque.
Ouvrage illustré, en frontispice, d'un portrait de Friedrich Nietzsche.
Envoi autographe signé du traducteur Henri Albert à Gabriel Monod.
Gabriel Monod, destinataire de cet envoi, joua un rôle important dans l'introduction de Nietzsche en France. Fréquentant personnellement le philosophe, il écrivit dès 1874 des articles à son sujet dans la Revue critique d'histoire et de littérature alors que seuls quelques lecteurs français germanophones avaient connaissance de ses écrits. Nietzsche, après ces articles, contacta Monod en espérant qu'il pourrait se faire le médiateur de la publication de ses œuvres en France, sans succès.
Cette toute première traduction française réalisée par Henri Albert du « livre pour tout le monde et pour personne » - publié quinze ans plus tôt dans sa langue originale - contribua à la connaissance du philosophe allemand en France. Les traductions d'Albert furent saluées pour leur qualité littéraire par André Gide et Paul Valéry, et valurent à leur auteur d'être couronné par l'Académie française.
Précieux envoi d'un nietzschéen à un autre nietzschéen, premiers émissaires de la pensée du philosophe en France.
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