Logo Édition Originale
  • La librairie
  • Contact
  • Flag fr
    • Icone favoris
    • Icone compte
    • Icone panier

Parcourir
Livres RaresAutographesArtTous nos universSélections du libraire
Services
Conseil PersonnaliséExpertise
Nos actualités
MediaCatalogues
La librairie
À proposOù nous trouver ?Contact
Langue
Flag fr
Logo Édition Originale
Icone compte
Icone panier
Livres Rares
Autographes
Art
Offrir
ExpertiseMedia
résultats
Tous les résultats (0)

  1. Beaux-arts
  2. Musique & Danse
Librairie Le Feu Follet•31 rue Henri Barbusse, 75005 Paris•01 56 08 08 85• 11h à 19h du lundi au vendredi
Edition-Originale.com
  • Camille SAINT-SAENS

Partition autographe signée et inédite d'une mélodie persane

novembre 1870|33.20 x 24.50 cm|un bifeuillet
15 000 €
Poser une question
⬨ 87776

Partition autographe signée et inédite de Camille Saint-Saëns. Deux pages de musique manuscrite pour voix seule et piano à l'encre noire sur un bifeuillet oblong à vingt portées, enrichies d'un envoi autographe signé de Saint-Saëns sur la première page, avec sa signature et date autographe ("nov. 1870") à nouveau sur la seconde page.
Trace de pli vertical, avec une minuscule déchirure le long du pli, une petite déchirure marginale sur 1 cm de la première page, sans atteinte au manuscrit.


Exceptionnel manuscrit autographe d'une mélodie persane inédite pour voix et piano, composée par Camille Saint-Saëns pendant le siège de Paris en novembre 1870, enrichie d'un envoi signé : « A Geneviève Bréton / Hommage de respectueux dévouement », signé et daté sur la deuxième page « Nov 1870 C. Saint Saëns ».

 
Les paroles de l'oeuvre sont directement inspirées par sa dédicataire, la fiancée du peintre et ténor Henri Regnault, « le plus musicien de tous les peintres » (cf. Saint-Saëns, Ecole buissonnière) qui fut le premier interprète de plusieurs autres Mélodies persanes.

*

Geneviève Bréton, femme cultivée et passionnée, fréquentait les salons littéraires et artistiques des compositeurs, peintres, et jeunes poètes parnassiens de sa génération. Saint-Saëns fit probablement sa connaissance par l'intermédiaire de son ami le peintre orientaliste Henri Regnault, lauréat du prix de Rome, dont elle était tombée éperdument amoureuse en 1867 en Italie.
Beau jeune homme déjà célèbre pour son pinceau, Regnault fascina le compositeur par son « exquise voix de ténor, voix au timbre enchanteur, à l'irrésistible séduction » se souviendra Saint-Saëns en 1913. Regnault crée plusieurs de ses compositions : « En 1868, Regnault avait été le premier à incarner le rôle de Samson dans le deuxième acte du célèbre opéra Samson et Dalila, créé lors d'une soirée privée. Saint-Saëns renouvelle leur collaboration en confiant à l'artiste deux des Mélodies persanes composées pour voix de ténor » (Manon Bertaux). Les Mélodies persanes op. 26, sur des vers du poète parnassien Armand Renaud, se composent dans leur version publiée, de trois œuvres pour ténor (Sabre en main, Au Cimetière, Tournoiement) et trois pour contralto (La Brise, La Splendeur vide, La Solitaire). Elles forment l'un des plus célèbres cycles de Saint-Saëns et viennent s'inscrire dans la période de l'âge d'or de la mélodie française.
Le présent manuscrit pour voix et piano, au ton ardent et coloré, peut indiscutablement être rattaché à cet ensemble de mélodies débuté en juin 1870, vendu par Saint-Saëns à son éditeur Hartmann peu après. Cependant les recherches de Manon Bertaux ont démontré que « le compositeur a vendu à Hartmann un cycle incomplet, ayant composé ses dernières mélodies au début du siège de Paris [à partir de septembre] ». Datée de novembre 1870, notre mélodie - à notre connaissance inconnue des biographes et musicologues - fait partie de ces compositions réalisées en pleine guerre franco-prussienne : « Engagé en tant que garde national pendant le siège de Paris, [Saint-Saëns] continue son activité de musicien et de compositeur parallèlement à ses missions à la garde des remparts ». Il semble que l'ensemble, parole et musique, de cette composition soit demeuré totalement inédit et n'ai jamais été communiqué à Hartmann. 
De son côté, le peintre Henri Regnault, engagé comme franc-tireur, risque aussi sa vie pour tenter de briser le siège, au grand dam de Geneviève qui confia son inquiétude dans son journal intime devenu célèbre (Ramsay, 1985). Les jeunes amoureux venaient finalement de se fiancer après de longues années d'opposition de la mère de la jeune femme. Saint-Saëns a probablement adressé cette délicieuse mélodie à Geneviève Bréton comme cadeau de fiançailles. Un morceau de chaleur revigorante pour la jeune femme éplorée, dont voici le premier des deux couplets :

« Ka-douja la chanteu-se 
Au manteau noir
Qu'on trouve sous l'y-eu-se
Quand vient le soir,
chante au guerrier mo-ro-se,
Prompt au courroux,
Un chant couleur de ro-se »


Le compositeur s'est inspiré de leur dramatique situation, transposant dans un cadre oriental l'attente quotidienne de Geneviève, guettant le « guerrier » Henri de retour de ses patrouilles dans la capitale. En sus de s'inscrire parfaitement dans le thème des mélodies persanes déjà connues, les horizons lointains de cette œuvre reflètent les goûts de Geneviève, avide voyageuse et grande amatrice des toiles orientales de Regnault, qui avait offert à sa fiancée des scènes de Harem et des architectures mauresques. Lors de leurs rares moments ensemble, elle rêve avec lui de s'échapper de la capitale affamée et gelée : « Le danger est proche, pourtant Paris joue de la musique. Il faisait froid à geler un homme sur les quais, le vent coupait comme un couteau. Mais nous pensions à Tanger, le patio blanc, la chaleur revigorante, notre prochaine maison, la liberté » écrira-t-elle dans son journal le 10 décembre, peu après l'écriture de ce manuscrit daté de novembre 1870. 


On ne sait si le morceau a été chanté par le peintre-ténor pendant ces mois de siège, lors de soirées dont Geneviève garde le souvenir dans ses notes. Il est attesté qu'il interpréta deux mélodies persanes confiées par Saint-Saëns : « Au cimetière », et « Sabre en main », œuvre belliqueuse au rythme carré et vocalises conquérantes, que le compositeur dédiera à la mémoire du jeune artiste, lorsque paraîtra l'édition originale des Mélodies persanes en 1872.


Cet émouvant cadeau de Saint-Saëns est composé à l'aube du plus grand malheur de la vie de la jeune dédicataire - Henri Regnault tombera deux mois plus tard à 27 ans d'une balle dans la tempe, « tué par les prussiens à Buzenval, quelques jours avant l'armistice signé le 28 janvier. Saint-Saëns est accablé par la perte de cet ami si cher, peintre talentueux, bon chanteur avec lequel il avait partagé tant de moments musicaux » (Société Camille Saint-Saëns). A l'annonce de sa mort, il est dit que le compositeur pleura trois jours durant. Lors de ses funérailles, Saint-Saëns jouera lui-même à l'orgue sa Marche héroïque qu'il lui dédiera, ainsi qu'Au cimetière, mélodie persane chantée par Regnault peu de jours avant sa mort, comme s'il avait interprété sans le vouloir sa propre élégie funèbre : « Qui se serait douté, alors qu'il chantait : 'Aujourd'hui les roses / Demain les cyprès' que cette prophétie dût sitôt se réaliser ! » écrira Saint-Saëns dans Ecole buissonnière, notes et souvenirs.


Magnifique offrande musicale inédite de Saint-Saëns, pianiste virtuose et compositeur de génie, redécouverte pas moins de 154 années après son écriture.  Cette « septième » mélodie persane encore inconnue réunit par sa dédicace deux amants au tragique destin : Bréton et Regnault, la « chanteuse » éprise de son « guerrier ».

+ Lire la suite
Notice bibliographique de cet exemplaire
  • auteur :
    SAINT-SAËNS Camille
  • Année :
    novembre 1870
Réf : 87776|15 000 €
Image
Image
Image
Image de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvre
15 000 €
Poser une question
⬨ 87776

ŒUVRES DU MÊME AUTEUR

Ecole buissonnière

Charles Camille SAINT-SAENS [Camille SAINT-SAËNS]

Ecole buissonnière
Pierre Lafitte et Cie|1913
800 €
Partition autographe signée et inédite d'une mélodie persane

Camille SAINT-SAENS

Partition autographe signée et inédite d'une mélodie persane
novembre 1870
15 000 €
Lettre autographe signée adressée à Adolphe Boschot évoquant son admiration pour Mozart

Camille SAINT-SAËNS

Lettre autographe signée adressée à Adolphe Boschot évoquant son admiration pour Mozart
6 Février 1901
2 000 €
TOUTES LES ŒUVRES DE CET AUTEUR

Nos sélections autour de cette œuvre

Musique
Musique
Partitions musicales
Partitions musicales
Parcourir toutes nos sélections

Nos univers autour de cette œuvre

Beaux-arts
Beaux-arts
Musique & Danse
Œuvres d'art
Œuvres d'art
Dessins, Encres & Aquarelles
Beaux-arts
Beaux-arts
Envois d'auteurs, dédicaces
Lettres autographes & Manuscrits
Lettres autographes & Manuscrits
Manuscrits d'artistes
Découvrir tous nos univers

Œuvres similaires

Les Soirées de Médan

Emile ZOLA, Guy de MAUPASSANT

Les Soirées de Médan
Charpentier|1880
15 000 €
La Sarcleuse

Camille PISSARRO (Maximilien LUCE)

La Sarcleuse
s. d. [1887]
10 000 €
"je suis doué dit-il à en rendre les autres jaloux"

Paul GAUGUIN

"je suis doué dit-il à en rendre les autres jaloux"
août (1896)
20 000 €
Revue wagnérienne, collection complète

Richard WAGNER, Catulle MENDÈS

Revue wagnérienne, collection complète
Imprimeries Morellet|1885-1888
10 000 €
"trompe-moi si tu veux, je te croirai, je veux tant te croire et j'en ai si besoin"

Eugène DELACROIX

"trompe-moi si tu veux, je te croirai, je veux tant te croire et j'en ai si besoin"
s. d. [ca 1823]
13 500 €
Découvrir plus d'œuvres similaires
Services
Commandes
À propos
Ressources
Mentions Légales
Dessin façade librairie Barbusse trait
01 56 08 08 85
contact@edition-originale.com
Contactez-nous
Logo
Logo
Logo
Dessin façade librairie Barbusse trait
Librairie Le Feu Follet
31 rue Henri Barbusse
75005 Paris
La librairie vous accueille
du lundi au vendredi de 11 h à 19 h.
Dessin façade librairie Barbusse trait
Galerie Le 121
121 bd Saint-Michel
75005 Paris
La galerie vous accueille sur rendez-vous lors des expositions et événements.
Langue
Flag fr
SIRET 412 079 873 · © Librairie Le Feu Follet – Edition-Originale.com · Tous droits réservés