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5 janvier 2023

Felice Beato : Un ultime et émouvant témoignage de la fin d'un monde jusqu'alors méconnu de la majorité des occidentaux


Felice Beato (1833-1908) arriva au Japon en 1863, sur l'invitation de son ami Charles Wirgman (1832-1891), dessinateur et journaliste pour l'Illustrated London News, dont il avait fait la connaissance en Chine quelques années auparavant alors qu'il couvrait, en tant que reporter militaire, la seconde guerre de l'opium. Cette période chinoise, durant laquelle il réalisa aussi des albums photographiques, influença son travail au Japon.Basé à Yokohama, Beato fut un photographe pionnier qui comprit rapidement l'intérêt des Européens pour les us, les coutumes et la culture du peuple du pays du soleil levant. Ses albums, les tous premiers à représenter le Japon, étaient destinés à la fois aux rares visiteurs occidentaux désirant ramener des souvenirs en Europe, mais aussi directement exportés vers l'occident. Ils furent durant des décennies les seules images connues par les occidentaux : ils pouvaient alors, à travers ces images, rêver d'un Japon idéalisé...

Edition-Originale vous conduit au pays du Soleil Levant à l’aube de son ouverture au monde occidental, il y a exactement cent soixante ans, lorsque le célèbre photographe Felice Beato arrive à Tokyo pour immortaliser les derniers feux du Japon traditionnel.

Superbe album contenant 99 photographies grand format (21,5 x 27,5 cm) en tirage d'époque sur papier albuminé, toutes superbement rehaussées à la main. Toutes les photographies sont des portraits en pied réalisés en studio et en extérieur. Presque tous les clichés présentent, en regard, une légende en anglais contrecollée sur la page de gauche ; ces courts textes sont l'œuvre de James William Murray commissaire général adjoint à Yokohama.
 

Reliure de l'époque en demi maroquin chocolat à coins, dos à cinq nerfs ornés de filets à froid, triples caissons et motifs typographiques à froid, triple filet à froid sur les plats de papier gaufré à motifs typographiques japonisants sur ais de bois, gardes et contreplats de papier à la cuve, toutes tranches rouges. Un petit accroc en marge basse du plat supérieur, mors et coins légèrement frottés.

Exceptionnel album photographique, le tout premier publié au Japon à l'aube de l'ère Meiji par l'un des plus importants photographes du XIXème siècle, ultime et émouvant témoignage de la fin d'un monde jusqu'alors méconnu de la majorité des occidentaux.

Felice Beato (1833-1908) arriva au Japon en 1863, sur l'invitation de son ami Charles Wirgman (1832-1891), dessinateur et journaliste pour l'Illustrated London News, dont il avait fait la connaissance en Chine quelques années auparavant alors qu'il couvrait, en tant que reporter militaire, la seconde guerre de l'opium. Cette période chinoise, durant laquelle il réalisa aussi des albums photographiques, influença son travail au Japon. Basé à Yokohama, Beato fut un photographe pionnier qui comprit rapidement l'intérêt des Européens pour les us, les coutumes et la culture du peuple du pays du soleil levant. Ses albums, les tout premiers à représenter le Japon, étaient destinés à la fois aux rares visiteurs occidentaux désirant ramener des souvenirs en Europe, mais aussi directement exportés vers l'occident. Ils furent durant des décennies les seules images connues par les occidentaux : ils pouvaient alors, à travers ces images, rêver d'un Japon idéalisé.

L'ouverture progressive du Japon au commerce international entraîna en Europe l'afflux de nombreux objets parmi lesquels de rares albums photographiques qui fascinèrent les artistes, les écrivains et les amateurs d'art occidentaux tels que Bing, Burty et Guimet : la révolution du japonisme était en marche. Quelques clichés des albums luxueux de Felice Beato étaient minutieusement rehaussés à la main par des artistes peintres, en faisant des œuvres d'art unique, alliant technique photographique européenne et savoir-faire des aquarellistes japonais. La minutie avec laquelle sont réalisés les rehauts évoque incontestablement les estampes : plusieurs photographies se voient enrichies de véritable miniatures (éventails, fleurs, tissus...).

Les coloristes japonais travaillaient directement au studio de Beato et servaient également de modèle au photographe, comme en témoigne l'une des photographies de notre album.
L'année 1868 marque la restauration de Meiji, synonyme d'une transition volontaire vers l'industrialisation et de l'abandon d'une longue tradition féodale.

Le Japon, souhaitant s'affirmer comme puissance mondiale, suit l'exemple des occidentaux pour ne pas subir leur domination. L'engouement pour la photographie devient alors un symbole fort de cette modernité. Les photographies de Felice Beato ont cela d'exceptionnel : elles montrent les derniers instants d'un Japon qui commence alors sa mutation vers sa modernisation. L'album que nous proposons contient de nombreuses et rares photographies de samouraïs en armure ou parfois quasiment nus et couverts de tatouages.
Un impressionnant et étonnant cliché, pris sur le vif en 1864, montre des officiers du fief de Satsuma rassemblés autour d'une carte. Trois samouraïs y apparaissent en habits militaires occidentaux, ses membres étant les plus virulents opposants au shogunat et ayant activement participé au renversement du pouvoir féodal lors de la restauration de Meiji. Le personnage central semble défier l'objectif du regard et ainsi préfigurer la rébellion de Satsuma (1877) qui mènera à la fin de sa caste.

Les photographies d'authentiques samouraïs disparaîtront les années suivantes, pour laisser place à des acteurs en costumes. Outre cette représentation de la classe guerrière des samouraïs, ce sont toutes les classes sociales que Beato choisit de rassembler dans cet album : aristocrates sévères et courtisanes iconiques y côtoient petits commerçants, mendiants et religieux.
Tous les métiers y sont également recensés : barbiers, coiffeurs, dentiste ambulant, acteurs, porteurs, pompiers, grooms, masseurs, postier, poissonnier, cuisinier, artiste, charpentier, vendeurs de rue (saké), éboueurs, entrepreneurs, marchands ambulants, vendeurs de journaux.
On soulignera le souci du détail du photographe qui souhaite initier les spectateurs aux domaines de la vie quotidienne japonaise et immortalise les habitudes des autochtones : mode, gastronomie et arts de la table, moyens de transport, vie militaire et familiale, art et musique. Tous ces usages sont expliqués par les légendes de James William Murray qui établit parfois des parallèles entre coutumes orientales et occidentales.

Rarissime et superbe album entièrement aquarellé, dont nous n'avons pu trouver aucun autre exemplaire aussi complet – hormis celui du Getty Museum – dans les collections publiques européennes et américaines.

 


 
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