Le papier de Chine, composé d’écorce de bambou et fabriqué en plein air, ce qui lui donne sa teinte grise, est généralement considéré comme le plus luxueux des grands papiers. Il est réservé aux tirages de tête, parfois restreints à un ou deux exemplaires. Si c’est un papier d’une finesse et d’une souplesse sans égales, il est cependant très fragile, peu aisé à feuilleter et surtout sujet aux rousseurs.
Mais il a une qualité unique qui lui confère son statut d’exception, comme l’écrivait Anatole France dans Le Livre du bibliophile :

« Le papier de Chine a besoin d’une mention spéciale ; il en faut préciser l’emploi. (…) Nous parlons du vrai Chine, léger comme du liège, très mince, et très spongieux à la fois, et doux et brillant comme un foulard de soie. Malgré toutes ses qualités, le papier de Chine, trop inconsistant, doit sa réputation, non pas à sa propre beauté, mais bien à ses affinités particulières avec l’encre d’impression. Son tissu, lisse et mou tout ensemble, est plus apte qu’aucun autre à recevoir un beau tirage. Cette propriété fait rechercher le papier de Chine pour le tirage des gravures… L’impression y vient avec une incomparable netteté. Les livres imprimés en petit texte gagnent particulièrement à être tirés sur Chine. »
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