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Autographe, Edition Originale

Victor HUGO Lettre autographe signée adressée à Louis Labasse : "Hélas, c'est triste, je n'ai affaire qu'aux petits"

Victor HUGO

Lettre autographe signée adressée à Louis Labasse : "Hélas, c'est triste, je n'ai affaire qu'aux petits"

Marine Terrace [Jersey] 22 décembre 1854, 15x21,3cm, 2 pages sur un feuillet remplié.


Lettre autographe signée de Victor Hugo adressée à l'auteur dramatique et journaliste belge Louis Labasse, « rédacteur en chef de La Nation ». 33 lignes à l'encre noire sur un feuillet remplié. Adresse du destinataire et initiales de l'expéditeur sur la quatrième page. Quelques ratures, soulignements et corrections. Quelques pliures inhérentes à la mise sous pli de la lettre.
Lettre inédite, mêlant lyrisme et politique, dans laquelle l'exilé jersiais déploie sa verve pamphlétaire à l'encontre de Napoléon le Petit.
Cette lettre est pour lui l'occasion, en pleine guerre de Crimée, d'invoquer la grandeur d'une génération politique alors révolue : « Il est bon qu'on sache ce que dit ce M. Peel, fils du grand. Hélas, c'est triste, je n'ai affaire qu'aux petits. » Par cette diatribe d'un grand lyrisme, Hugo établit un parallèle entre France et Angleterre, évoquant la célèbre saillie contre Napoléon III « Le Petit », opposé au « grand » Napoléon Ier, qui lui valut son premier exil.
Robert Peel (1822-1895), fils aîné du premier ministre anglais du même nom, s'était en effet insurgé quelques jours plus tôt à la Chambre des Communes contre le poète proscrit : « Ce particulier entretenait en quelque sorte une querelle avec la personne distinguée et élevée que le peuple de France s'est choisi pour souverain, et il est allé dire à la population de Jersey que notre alliance avec l'Empereur des Français était une dégradation morale pour l'Angleterre. (…) Si des étrangers qui ont trouvé un asile sûr dans notre pays devaient à nouveau proférer d'aussi misérables niaiseries, [j'en] appellerais [au] Ministre de l'intérieur (…) pour y mettre un terme. » (“The address in answer to the speech”, sur Hansard 1803-2005, 12 décembre 1854).
Menacé dans son exil volontaire à Jersey, Hugo réagit vivement et continue de mener son combat politique et littéraire par l'entremise d'une correspondance avec plusieurs journalistes, dont Louis Labasse : « Notre excellent ami vous remettra de ma part quelques lignes qui me paraissent utiles, vu la provocation bonapartiste partie du parlement anglais. Seriez-vous assez bon, en les publiant, pour y joindre la note qui vous semblera sans doute, comme à moi, essentielle. »
Le jour même de la rédaction de cette missive, il adresse une virulente lettre ouverte à Napoléon III intitulée « Avertissement » (Actes et Paroles, durant l'exil, 1854).
La missive s'achève sur une envolée lyrique syncrétisant les deux combats de Victor Hugo, poétique et politique : « Faites-moi, vous, quelque charmante comédie, au milieu du vaillant combat que vous livrez au mal et à la nuit, hymne de bien et de lumière que vous êtes. »
 

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Réf : 66973

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