Reliure en plein chagrin rouge, dos à trois nerfs sertis de frises dorées orné d'un cartouche doré enrichi de motifs typographiques noirs, gardes et contreplats de papier peigné, ex-libris encollé sur un contreplat, couvertures et dos conservés, tête dorée sur témoins.
Quelques rousseurs sur certains témoins.
Envoi autographe signé de Georges Clemenceau à monsieur Henry Leyret, chroniqueur politique et judiciaire ainsi que rédacteur à l'Aurore.
Le Tigre envoie ici son immense ouvrage sur l'affaire Dreyfus à l'un de ses collaborateurs à L'Aurore, où fut publié « J'accuse ! ». Il y eut toujours chez Leyret, comme chez Clémenceau, une grande sensibilité aux injustices sociales. Leyret mena lui-même, dans les pages du même journal, un combat couronné de succès contre les injustes condamnations au bagne infligées aux anarchistes. Il fut directement impliqué dans l'engagement dreyfusard de L'Aurore en signant un important article sur les grands principes de la Ligue des Droits de l'Homme nouvellement créée, trois mois après « J'accuse ! ». En 1898, il rassemble la correspondance d'Esterhazy, pour servir à la postérité : « Qu'ils lisent maintenant les Lettres d'un coupable, qu'ils les lisent à leurs femmes, à leurs fils... Ah ! je les défie bien de ne pas s'indigner, de ne pas surprendre dans les yeux de leurs auditeurs un éclair de colère, une expression de dégoût, et de ne pas s'écrier : 'Non ! cet acquitté n'est pas un innocent !' »
Exceptionnel envoi à un chroniqueur engagé, qui mena le dur combat pour le droit et la justice aux côtés de Clémenceau, dans les colonnes de l'Aurore.
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