Edition originale, un des 100 exemplaires numérotés sur Hollande, le nôtre un des quelques exemplaires hors commerce lettrés, tirage de tête.
Reliure en demi maroquin cerise à coins, dos à cinq nerfs, date et initiales dorées en queue, plats de papier marbré, gardes et contreplats de papier à la cuve, tête dorée sur témoins, couvertures et dos conservés, reliure non signée mais attribuable à J.P. Miguet.
Double envoi autographe de René-Louis Doyon à sa gouvernante Léonie Doize "qui mérite plus encore par son héroïsme constant que l'idéalisation à quoi elle a servi", puis à une très proche amie, Magdeleine Martin "qui reçoit des mains de Léonie, cette construction imaginaire", tampon imprimé figurant des idéogrammes chinois.
Notre exemplaire est enrichi d'une photographie de l'auteur, montée sur onglet, au verso de laquelle il a rédigé une citation en latin, d'un article de presse de René-Louis Doyon comportant une déchirure recollée à l'aide d'une pièce adhésive, et de trois photographies originales de femmes très proches de l'auteur, certainement l'une des dédicataires, montées sur onglets et placées dans le texte; l'une d'entre-elles étant enrichie de quelques mots à l'attention de René-Louis Doyon et courant sur tout son verseau.
Rare et émouvant témoignage du "Mandarin", une des plus étonnantes figures intellectuelles du début du XXème siècle et qui fut à la fois le découvreur de Malraux et de Jouhandeau et le principal éditeur d'Isabelle Eberhardt, avant de se ruiner avec une édition critique monumentale de Sainte-Beuve. Ses "livrets du Madarin" eurent une grande influence sur la vie littéraire de l'époque.