Michel Mohrt déplore son immobilité due à son état de santé : "Une grippe légère (attrapée sans doute à la séance de poésie de samedi : on ne m'y reprendra plus !) m'oblige à garder la chambre ; ce qui l'oblige à demander à son correspondant "de modifier une phrase de mon article".
Article dans lequel il attaque François Mauriac et le "Figaro" (dont il fut l'éditorialiste de 1946 à 1953) tout en évoquant en filigrane les avanies du Victor Hugo polémiste et politicien : "Guernesey est un lieu plus inspiré que le fortin du "Figaro". Mais ici, il y a de l'espoir.
Regrettant ce ton acide et péremptoire, Michel Mohrt voudrait tempérer son propos et sa vision des choses : "C'est cette dernière phrase que je voudrais changer. J'ai l'air, en effet, de souhaiter à François Mauriac les mêmes mésaventures - emprisonnement, proscription, exil - qu'il a souhaité si fort pour les autres. J'ai plus de charité que cela. De toute façon cette phrase est un peu "charié", comme on dit. Je voudrais la transfomer ainsi : "Mais, ici, tout est possible..."
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