Makimono Makurae (images d'oreiller). 12 peintures

12 peintures sur soie sur une bande de soie transparente de 840cm, contrecollées sur papier et bordées d'or. Chaque peinture 70x14cm. Il semble plausible d'attribuer l'oeuvre à Miyagawa Shunteï.
Rouleau de bois sur lequel s'enroule un long ruban de 869 cm de papier. Les peintures sont retenues par les marges essentiellement et constituent une longue bande de soie de 840cm. Le rouleau est niché dans une grande étoffe de soie verte. Quelques piqûres et taches mais superbe état d'ensemble.
Production tardive du shunga et ultime feu de ce genre créatif, ces peintures dévoilent une nouvelle manière picturale jamais osée auparavant. D'une plus grande pureté et d'une plus grande préciosité, ces peintures reflètent aussi en ces années un autre façon d'appréhender la sexualité, dans laquelle la femme est plus égale, amante. La taille étroite en hauteur des peintures et très étendue en largeur permet des plans extremement resserrés des couples, conférant ainsi une plus grande immersion du voyeur et une plus subtile représentation de l'intimité. La palette des couleurs utilisées est très riche, allant du rose, au noir, en passant par différentes teintes de vert.
Le rouleau participe du mystère du dévoilement progressif des peintures. Les Shunga du début du XXe siècle sont plutôt rares car la censure exerçée par le pouvoir fut très répressive à cette époque, les shunga étant considérées comme une tâche sur la civilisation japonaise.