Logo Édition Originale
  • La librairie
  • Contact
  • Flag fr
    • Icone favoris
    • Icone compte
    • Icone panier

Parcourir
Livres RaresAutographesArtTous nos universSélections du libraire
Services
Conseil PersonnaliséExpertise
Nos actualités
MediaCatalogues
La librairie
À proposOù nous trouver ?Contact
Langue
Flag fr
Logo Édition Originale
Icone compte
Icone panier
Livres Rares
Autographes
Art
Offrir
ExpertiseMedia
résultats
Tous les résultats (0)

  1. Littérature
  2. Poésie
Librairie Le Feu Follet•31 rue Henri Barbusse, 75005 Paris•01 56 08 08 85• 11h à 19h du lundi au vendredi
Edition-Originale.com
  • André BRETON

"Façon poème autographe de jeunesse"

poème autographe de jeunesse

circa 1917-1918|22.30 x 27.60 cm|une feuille sous chemise et étui
4 800 €
Poser une question
⬨ 64229
Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton, intitulé "Façon", 19 vers à l'encre noire sur papier vergé, composé en juin 1916. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Il servit d'inspiration à Louis Aragon pour céer l'alter-ego de Breton, Baptiste Ajamais, dans son premier roman Anicet ou le panorama.  
Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot.
Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les Œuvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a été adressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum.
La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture du dernier poème de la collection (« André Derain »), composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème « Age », dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel « Poème ». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon.
Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre.  De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes « Décembre », « Age », et « André Derain », tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie « L'an suave ». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le présent poème « Facon » en ces termes : « Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon » (Lettre de juin 1916, Œuvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). 
Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année.  Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meuse. Il fait à Nantes la connaissance de Jacques Vaché, qui lui inspire un projet d'écriture collective, ainsi que l'illustration du futur recueil Mont de Piété, finalement réalisée par André Derain. La fréquentation de ce « dandy révolté contre l'art et la guerre », qui partage son admiration pour Jarry, et le contact des aliénés du centre neuro-psychiatrique de Saint-Dizier marquent une étape décisive dans la genèse du surréalisme. Affecté au Val-de-Grâce à partir de 1917, Breton trouve à Paris l'effervescence littéraire nécessaire à sa quête poétique et récite Rimbaud en compagnie d'Aragon. C'est par l'entremise d'Apollinaire qu'il se lie d'amitié avec Soupault, futur co-auteur des Champs magnétiques, et Reverdy, fondateur de la revue Nord-Sud, qui publiera des poèmes de Mont de piété. Les sept poèmes de la collection seront par la suite publiés dans des revues littéraires d'avant-garde (Les Trois Roses, Solstices, Nord-Sud) entre 1917 et le début de l'année 1919.
Quatre des sept poèmes furent dédiés aux maîtres et amis de l'auteur : Léon-Paul Fargue, et surtout Apollinaire, à qui Breton avait consacré une étude dans l'Eventail. L'auteur rend également hommage à Marie Laurencin et André Derain, créateurs "d'oeuvres plastiques encore toutes neuves, en butte à un décri et une intolérance presque unanimes", chères à Breton tout au long de sa vie (XXe siècle, n°3, juin 1952). Il multiplie avec ces dédicaces les allusions croisées, dédiant à l'un un poème inspiré par l'autre, à l'exemple de « Décembre », dédié à Apollinaire, qui fait écho à Rimbaud et son poème « Aube » (Les Illuminations, 1895). 

C'est à la suite de ce poème et des mots « batiste : A jamais ! » (v. 17) qu'Aragon créa, par le procédé du vers holorime si cher aux futurs surréalistes, le personnage et alter ego de Breton « Baptiste Ajamais » pour son ouvrage Anicet ou le panorama. 
Le poème fut composé à Nantes au début de juin 1916, l'année des vingt ans de l'auteur, qui est alors affecté avec la classe 16 depuis juillet 1915. Comme la plupart des autres poèmes qui formeront son recueil Mont de piété, Breton le soumet à la critique de son bon ami Paul Valéry (« ayez, Monsieur, le soin de châtier ce poème », lettre du 9 juin, Œuvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1070), qui décèle immédiatement la nouvelle « Façon » de son auteur et le couvre d'éloges.
Breton impose à l'alexandrin l'apparence du vers libre, brisant son rythme austère sans pour autant abandonner tout à fait le vers classique :
« L'attachement vous sème en taffetas
broché projets,
sauf où le chatoiement d'ors se complut.
que juillet, témoin fou, ne compte le péché
d'au moins ce vieux roman de fillettes qu'on lut ! »
 Eprouvant la forme rigide de l'alexandrin dans la première strophe, il démantèle dans la deuxième le vers de onze syllabes, et dans la troisième celui de treize. Breton s'affranchit des règles poétiques de ces prédécesseurs, et placera par la suite le poème comme une enseigne en tête et en italique de son premier recueil. Les allusions abondent, marquées par la vogue des « Façons » - les élégantes toilettes des dames, distraction bourgeoise des affres de la Première Guerre mondiale.  Il évoque ce soudain engouement dans son épigraphe « Chéruit », prestigieuse maison de couture de la place Vendôme, et dans « l'éclatante Cour Batave », magasin de mode qu'il a vu exploser sous l'obus de la grosse Bertha. 
Ce poème fit l'objet d'une publication ultérieure dans Les Trois Roses, n°3-4, août septembre 1918.

Audacieux et rarissime manuscrit de la jeunesse d'André Breton offrant une préfiguration du renouveau surréaliste qu'il imposera à sa poésie. 

+ Lire la suite
Notice bibliographique de cet exemplaire
  • auteur :
    BRETON André
  • Année :
    circa 1917-1918
Réf : 64229|4 800 €
Image
Image
Image
Image
Image
Image de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvreImage de l'œuvre
4 800 €
Poser une question
⬨ 64229

ŒUVRES DU MÊME AUTEUR

Enveloppe manuscrite adressée à madame Géo Dupin de la Galerie La cour d'Ingres

André BRETON

Enveloppe manuscrite adressée à madame Géo Dupin de la Galerie La cour d'Ingres
s. n.|6 mai 1960
150 €
Lettre autographe datée et signée adressée à Georges Isarlo

André BRETON

Lettre autographe datée et signée adressée à Georges Isarlo
s. n.|31 Mars 1964
700 €
"Ecris tout ce qui te passe par la fenêtre"

André BRETON

"Ecris tout ce qui te passe par la fenêtre"
s.d. (1953)
800 €
Carton d'invitation au nom d'André Breton pour le vernissage de l'exposition "Le surréalisme - Sources - Histoire - Affinités"

[André BRETON]

Carton d'invitation au nom d'André Breton pour le vernissage de l'exposition "Le surréalisme - Sources - Histoire - Affinités"
Galerie Charpentier|15 Avril 1964
300 €
Anthologie de l'humour noir

André BRETON

Anthologie de l'humour noir
Sagittaire|1940
120 €
TOUTES LES ŒUVRES DE CET AUTEUR

Nos sélections autour de cette œuvre

Poésie
Poésie
Surréalisme
Surréalisme
Dadaïsme et Avant-garde
Dadaïsme et Avant-garde
Parcourir toutes nos sélections

Nos univers autour de cette œuvre

Littérature
Littérature
Poésie
Lettres autographes & Manuscrits
Lettres autographes & Manuscrits
Manuscrits littéraires
Découvrir tous nos univers

Œuvres similaires

Portrait photographique original dédicacé à Otto Eisenschitz

Emile ZOLA

Portrait photographique original dédicacé à Otto Eisenschitz
Eugène Pirou|s.d. (ca 1890)
4 000 €
"Labori va tenter une démarche pour tâcher de rattraper les sept mille et quelques francs que vous avez versés en mon nom"

Emile ZOLA

"Labori va tenter une démarche pour tâcher de rattraper les sept mille et quelques francs que vous avez versés en mon nom"
4 Mars 1901
2 500 €
Une séance photo avec Willy Ronis

Louis ARAGON (Willy RONIS)

Une séance photo avec Willy Ronis
s. d. [avril 1948]
4 500 €
Manuscrit original sur "L'Atelier d'un peintre", "qui fait grincer les dents existentialistes"

Louis ARAGON (Marceline DESBORDES-VALMORE)

Manuscrit original sur "L'Atelier d'un peintre", "qui fait grincer les dents existentialistes"
s. d. [circa 1950]
2 800 €
Le Panama ou les Aventures de mes Sept Oncles

Raoul DUFY, Blaise CENDRARS

Le Panama ou les Aventures de mes Sept Oncles
Editions de la Sirène|1918
3 500 €
Découvrir plus d'œuvres similaires
Services
Commandes
À propos
Ressources
Mentions Légales
Dessin façade librairie Barbusse trait
01 56 08 08 85
contact@edition-originale.com
Contactez-nous
Logo
Logo
Logo
Dessin façade librairie Barbusse trait
Librairie Le Feu Follet
31 rue Henri Barbusse
75005 Paris
La librairie vous accueille
du lundi au vendredi de 11 h à 19 h.
Dessin façade librairie Barbusse trait
Galerie Le 121
121 bd Saint-Michel
75005 Paris
La galerie vous accueille sur rendez-vous lors des expositions et événements.
Langue
Flag fr
SIRET 412 079 873 · © Librairie Le Feu Follet – Edition-Originale.com · Tous droits réservés