S. n. [ Le Jay]|A Naples • [Paris] 1772|12 x 17.90 cm|relié
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Edition origignale, très rare, et illustrée de 6 figures non signées et d'une planche de musique. Selon Cohen, les figures ont été vraisemblablement gravées par Moreau, sans doute d'après des dessins de Marillier. Reliure en demi percaline à coin à la bradel, ca 1840. Titre doré. Percaline étroitement fendu au mors inférieur en queue. Minuscules manques de percaline en coiffes. Bien que ce récit soit habituellement présenté comme précurseur du fantastique, il est en vérité l'héritier d'une tradition littéraire dont le cousin le plus proche est le conte féérique et oriental du XVIIIe. Les événements fantastiques sont essentiellement concentrés dans la première partie de l'oeuvre, il s'agit ensuite de l'histoire d'une séduction. Cependant les éléments occultes présents dans le roman lui donne un aspect sulfureux et inquiétant. L'oeuvre demeure une vision de l'homme antagonique à l'esprit des Lumières et sa croyance en la raison. L'aventure d'Alvaro est ainsi la condamnation de sa curiosité intellectuelle, le diable, sous les traits de Biondetta se faisant l'avocat de la science et de l'esprit des encyclopédistes. Le diable amoureux est en fin de compte un conte philosophique, allégorique, qui pose le problème du mal et de la liberté humaine.