Page de titre en rouge et noir. 45 lignes par page. Colophon : "Florentiæ per hæredes Philippi Iuntæ Florentini. Anno ab incarnatione Domini.1518. Idibus Octobris. Leone decimo Christiana[m] Rempub. gerente." Superbe marque de l'imprimeur Filippo Giunta au verso du dernier feuillet. Feuillets lavés, une note bibliographique en français en regard de la page de titre
Reliure dite « archéologique » réalisée par Olivier Maupin, hommage au savoir-faire des artisans relieurs de la Renaissance, dos aux nerfs et tranchefiles apparents, caissons recouverts de papier ancien imprimé, ais de bois, le premier recouvert d'un plat humaniste du XVIe siècle, toutes tranches légèrement bleutées. Un manque habilement comblé à la page de titre, restaurations en marge des premières gardes quelques discrets travaux de vers - sans atteinte au texte - sur quelques pages en fin de volume. L'exemplaire a été entièrement lavé.
Nous n'avons pu trouver aucun exemplaire de cette importante édition à la vente, hormis dans le catalogue d'une librairie allemande au XIXe siècle (Ernest Heinemann, Offenbach sur le Mein, 1840).
Provenance : Monogramme couronné H.O. et cachet de la bibliothèque du prince Nicolas Petrovitch d'Oldenbourg (1840-1886) sur la page de titre. Il était l'arrière-petit-fils de l'Empereur Paul 1er, par sa fille Catherine Pavlovna (1788-1819) qui avait épousé Georges d'Oldenbourg. Sa sœur Alexandra épousa le grand-duc Nicolas, fils de l'empereur Nicolas Ier. Son neveu Pierre d'Oldenbourg se maria avec la grande-duchesse Olga, fille de l'empereur Alexandre III.">
« L'humanisme est un autre caractère de la Renaissance qui imprima à l'histoire des sciences biologiques un aspect tout particulier. Entendu dans son sens strict, l'humanisme est un retour volontaire et sans réserve à la science antique. La culture intellectuelle qui prévaut au XVIe siècle est le respect de la tradition et de l'autorité des Anciens. Le mouvement littéraire et artistique qui se développe parallèlement au courant scientifique accuse plus franchement encore ce caractère. Au début des Sciences naturelles nous trouvons cette tradition et cette autorité plus fermes que partout ailleurs. Ainsi l'œuvre des érudits porte des fruits qu'ils n'avaient pas toujours prévus. Grâce à eux, on vit affluer les éditions et les traductions des anciens ouvrages d'Histoire naturelle. [...] Marcellus Vergilius traduit à nouveau Dioscoride. [...] Toute la pléiade des humanistes italiens, allemands, français, anglais travaille à faire mieux connaître les ouvrages anciens, qui sont, au milieu du XVIe siècle, aussi bien compris qu'aujourd'hui. » (Émile Callot, La Renaissance des sciences de la vie au XVIe siècle)