Edition originale française, rare, traduite par Costes et revue et supervisée par l'auteur. Un portrait au frontispice d'après le tableau du chevalier G. Kneller, 1697, gravé par Fehr. Costes avait commencé à traduire l'oeuvre en 1697 sur la troisième édition, il se rendit à Oates où résidait Locke; et continua sa traduction sous l'oeil de l'auteur et d'après la quatrième édition qui parut en 1700. Le papier porte en filigrane les armes d'Amsterdam.
Reliure en plein velin rigide hollandaise d'époque, avec coutures apparentes sur les mors. Dos lisse avec titre à la plume. Le vélin a été soigneusement nettoyé par un professionnel. Exemplaire aux marges assez courtes. Rousseurs éparses. Bel exemplaire.
Ex libris aux armes du XXe : Fideikommissbibliotekel.
Sans nulle conteste l'oeuvre la plus importante de son auteur, et oeuvre majeure de l'histoire de la philosophie en ce qu'elle inaugure l'empirisme, rejetant la possibilité de toute idée innée et fondant toute connaissance humaine sur l'expérience, c'est à dire les sensations et l'observation, la réflexion constituant le second fondement essentiel à la création de toute idée. Locke place enfin l'homme à l'origine des connaissances et symbolise par sa philosophie libérale le mouvement des Lumières. L'ensemble de l'europe philosophique en fut ébranlée et bousculée.