Journal des choses mémorables advenuës durant tout le Regne de Henry III. Roi de France & de Pologne. Edition nouvelle, augmentée de plusieurs Pièces curieuses, & enrichie de Figures & de Notes pour éclaircir les endroits les plus difficiles

Nouvelle et rare édition, illustrée de 15 figures par Harrewyn, dont 13 portraits. Page de titre du tome I en rouge et noir. Toutes les premières éditions de cet ouvrage furent éditées chez Marteau (Louis Elsevier) ; on ne connait pas la véritable adresse de celle-ci.
Cette édition, après consultation des exemplaires recensés dans les bibliothèques ne contient pas toujours les figures, et quand elle les contient (l'exemplaire de la British Library), on n'en dénombre que 13, sans les deux figures du prêtre clément, et celle intégrée dans Les Sorcelleries de Henry de Valois. Par ailleurs, l'avis au relieur ne présente que 12 portraits. Toutes ces figures sont contenues dans le tome I, le tome II étant occupé par les remarques de Duchat et Denys Godefroy et de nombreux textes qui n'apparaissaient pas dans les précédentes éditions.
Reliure en pleine basane blonde marbrée d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin beige. Mors supérieur du tome I fendu en tête. Mors supérieur du tome II fendu en tête et queue. Mors inférieur du tome II fendu.
Réunion de textes violemment satiriques et critiques sur Henry III, la reine mère, la reine Margot et la cour ; l'ensemble ne constituait au départ de l'entreprise en 1621 que quelques textes glanés dans les carnets de Pierre de l'Estoile par Louis Servin. Pierre de L"Estoile (1546-1611), Secrétaire du Roi et Grand Audiencier de la Chancellerie de France, fut le témoin de tous les événements et intrigues des règnes de Henri III et Henri IV. On augmenta le nombre des textes dans de nombreuses éditions, lettres de Henri IV, le Discours merveilleux (sur Catherine de Médicis, de Charles Estienne). L'intérêt, naturellement historique de tous ces textes, souvent contemporains de la Ligue, est le même que celui qu'on trouve dans la Satyre Ménipée, à savoir que la qualité des textes étaient dû à de grandes plumes, telle celle de D'aubigné. Magistrat et secrétaire du roi, Pierre de l'Estoile commenca à la mort de Charles IX la rédaction de ses registres journaux. Ceux-ci n'étaient pas destinés à être publiés, mais ils constituent aujourd'hui un témoignage précieux sur les règnes d'Henri III et Henri IV. Relatés dans l'ordre chronologique, les faits y sont vus d'après l'opinion publique contemporaine et laisse transparaitre les opinions de l'auteur, tels que son refus du fanatisme religieux ou son amour des Lettres (sa bibliothèque était une des plus considérables de Paris).