Reliures en plein veau brun porphyre d'époque. Dos lisse orné de caissons à la grotesque et de deux fers concentriques, ainsi que de roulettes grecques. Pièce de titre en maroquin rouge, et de tomaison en maroquin noir. Tranches dorées. Coiffe de queue du tome I élimée. Quelques coins émoussés. Frottements. Jolie série, plutôt élégante et décorative.
On aurait peine à croire aujourd'hui l'immense engouement de l'Europe entière pour les poèmes d'Ossian, prétendument du troisième siècle. Le monde des arts versa dans une complète passion pour les celtes et la poésie d'Ossian (On sait que Napoléon en fut particulièrement friand), célébrant l'auteur comme l'Homère du nord, et chaque nation fut bientôt conduite à rechercher ses racines littéraires nationales. L'Ossianisme fut ainsi le précurseur des romantismes nationaux, et le levier artistique pour gagner des terres étrangères au néo-classicisme (Ingres et Le rêve d'Ossian). Macpherson est l'auteur de cette supercherie littéraire, mais on sait aujourd'hui que si certains passages sont entièrement de lui, d'autres suivent rigoureusement d'anciennes poésies irlandaises retrouvées et que possédaient l'auteur (ces poésies furent retrouvées chez lui après sa mort).
John Smith parcouru l'Ecosse à la recherche de textes anciens dont il livra les plus intéressants, sans retoucher le texte. Ces poésies furent considérées plus frustes et moins géniales que celles d'Ossian.">