L'an deux mille quatre cent quarante ; suivi de l'homme de fer, songe
S. n.|s. l. 1786|12 x 20 cm|relié
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Seconde édition véritable après l'originale parue en 1771, l'auteur désavouant dans son avis les contrefaçons ayant parues. Illustrée de trois frontispices par Marillier. La première édition portait le sous-titre, Rêve si il en fut jamais à la suite de l'an 2440.Plein Veau légèrement postérieur. Dos lisse orné de croisillons à la grotesque et d'un fer central. Pièce de titre en veau rouge et de tomaison en veau noir. Coiffe du tome I élimée. Epidermures. Rousseurs éparses.Utopie d'abord, l'oeuvre est aussi une des premières oeuvres d'anticipation. Le narrateur se réveille 700 ans après l'époque où il vit, le monde qu'il découvre est un rêve philosophique et politique, permettant à l'auteur une critique détournée de la société du XVIIIe. L'ensemble constitue donc un rêve politique où les privilèges seraient abolis, où il n'y aurait plus de lutte pour le pouvoir, où le rang et le mérite dépendraient du travail accompli. L'ouvrage eu un profond succès en Europe et connut de multiples contrefaçons et impostures.Dans L'homme de fer, autre sujet d'anticipation, le narrateur se voit transformé en fer ; muni de ce pouvoir, il va tacher à réformer la société et changer ce qui pour lui est injuste. Dans les deux oeuvres, il est parfaitement clair que l'auteur opère davantage comme un philosophe qu'un romancier, la fiction en elle-même l'intéressant moins que son but.