Oeuvres

Mention de nouvelle édition, considérablement augmentée. Il a en effet été ajouté plusieurs volumes à cette édition, outre les figures. llustrée d'un portrait par Monet au frontispice du tome I et de 4 figures de Meon. Tomes II : 4 figures de Meon. Tome III : 10 figures par Monnet. Très belle illustration, soignée et fine. Edition remarquablement exécutée.
Reliure en plein veau blond glacé d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre en maroquin grenat et de tomaison en maroquin rouge (avec roulettes). Roulette en queue et coiffe. Triple filet d'encadrement sur les plats. Mors supérieur fragile en queue du tome I ; ce tome comporte également en queue un petit accroc avec manque. Un manque d'un cm en tête du tome IV. Mors inférieur du tome III fendu en queue (trois trous de vers le long de ce mors). Un accroc avec manque au caisson de tête du tome VI. Coiffe du tome VII fragile en tête. Un coin émoussé au tome VII. Malgré ces défauts, belle série à l'aspect désirable.
Bien qu'on ne saurait sans mentir qualifier d'importante la production littéraire de Palissot, celui-ci fut sans conteste une figure majeure de la vie littéraire de son époque ; ainsi les diverses pièces, notes, remarques, lettres qui encadrent chaque comédie (l'édition est fort riche de ce point de vue) sont remarquables quant à la vie littéraire de la seconde moitié du XVIII, notamment en ce qui concerne la fameuse querelle des philosophes dont Palissot fut à l'origine, les attaquant outrageusement dans sa pièce éponyme (sans doute mal conçue au point de vue dramaturgique, mais excellente dans son écriture, chaque raillerie faisant mouche).
Outre le théâtre et le poème La Dunciade, les volumes contiennent les Mémoires littéraires (dictionnaire des personnages des lettres), la correspondance avec Voltaire (il en fut le protégé au début de sa carrière), les critiques de ses contemporains (Freron, Piron, Duclos...). On dénichera avec goût les critiques de ses contemporains sur ses propres pièces. Palissot fut sans doute un arriviste, avec un talent incroyable pour la polémique et la raillerie, et autant pour la flatterie ; cette édition de ses oeuvres conserve le plus grand intérêt pour le monde des Lettres de la seconde partie du XVIIIe.