Edition originale illustrée de 36 planches dépliantes (13 pour le tome I et 23 pour le tome II), ainsi que de nombreux tableaux hors-texte et d'une jolie vignette de Prévost en tête du premier livre. Les gravures représentent les différentes manières d'exploiter le bois, des techniques de sylviculture. Certaines planches décrivent la manière et les moyens de débiter le bois, ainsi que sa constitution. Le traité se compose de cinq parties bien distinctes : Du bois considéré physiquement ; Des taillis ; De la visite des futaies et de leur abattage ; De l'exploitation des futaies et De l'exploitation des bois-quarrés.
Pleine basane marbrée de l'époque. Dos à cinq nerfs, pièces de titre et tomaisons de maroquin rouge. Toutes tranches mouchetées rouges. Coiffe de tête du premier volume accidentée (sans manque), deux coins émoussés. Coiffe de tête du second volume arasée, mors très légèrement fendu en tête et plus largement en queue, petit travail de ver en bas du dos, un coin émoussé. Épidermures sur les plats. Mouillures marginales, principalement au second volume, portant atteinte à quelques planches de la fin.
Un des grands traités de l'auteur fondateur de la sylviculture moderne ; De l'exploitation des bois décrit non seulement les différents bois dans leur aspect "matériel", mais traite également du transport et de l'industrie de la matière, ainsi que des méthodes les plus modernes de l'époque pour travailler efficacement ce matériau. Ce traité évoque en outre la manufacture et la description de nombreuses pièces destinées au domaine de la construction navale. C'est originellement dans cette perspective que Duhamel de Monceau, (qui sera reconnu par la suite spécialiste du bois) se voit confier en 1731 par l'Académie des Sciences une étude sur l'amélioration de ce matériau. Duhamel travaille alors en collaboration avec le jeune Buffon avec qui il se fâchera bien rapidement, l'accusant d'avoir plagié ses idées. Ce n'est qu'en 1754 que Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, tout fraîchement nommé au secrétariat d'État à la Marine (L'auteur est lui-même inspecteur de la marine depuis 1739), demandera à Duhamel d'écrire un traité sur les forêts ; avant cette date, Duhamel Du Monceau est reconnu comme ingénieur agronome et chimiste, il concentre alors son travail et ses recherches sur le bois et fonde ainsi par ses divers traités la sylviculture moderne, s'appuyant sur sa grande connaissance des arbres dont témoignent les différents ouvrages qu'il a écrit.