Pliures inhérentes à l'envoi, l'encre de la lettre a pâli.
Les conditions climatiques ont prolongé une croisière en Méditerranée qui ne devait durer initialement que 4 jours : "Mais comme la caractérisation de cette croisière depuis que nous avons quitté la Provence est le coup de vent qui dure trois jours, puis 1 jour de calme et de nouveau 3 jours de vent, nous travaillons 1 jour et tachons de nous abriter qq. part pendant les 3 mauvais. Et cela peut durer longtemps ainsi."
L'explorateur trouve tout de même quelque intérêt à cette navigation perturbée et rendue difficile par les conditions climatiques : "Par ailleurs notre tournée n'a pas manqué de charme, l'Orient en a toujours mais ce sale temps l'a empêché probablement d'être aussi fructueuse qu'elle aurait pu l'être, le temps parce qu'il va falloir songer au retour."
Ce voyage aura permis à Jean-Baptiste Charcot de mieux faire connaissance de son ami et de sa famille : "J'ai été tout particulièrement enchanté d'avoir l'honneur et le plaisir d'être présenté à votre femme et de connaître vos gosses et d'entrer ainsi un peu dans votre vie familiale, j'ai été également très heureux de vous avoir pendant qq heures à bord de nouveau..." qu'il souhaite encore faire naviguer si les divinités marines lui sont toujours favorables : "... si le bateau reste jeune... si tous les maîtres de la mer me permettent de continuer."
A son retour à Paris, le navigateur lui promet d'intercéder en sa faveur et gage que sa démarche sera couronnée de succès : "... je serais bien étonné si je n'obtenais pas satisfaction..."
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