Manques de papier sans atteinte de texte au pli central du bifeuillet et en marge inférieure du premier feuillet.
Signac s'adresse à son correspondant depuis sa maisonnette sise sur la rive droite du Rhône, au sud de Montélimar où il venait de s'installer : "Ce pays est très beau et notre petite maison commence à s'organiser. Vous verrez cela en "redescendant". Il allait y séjourner jusqu'à la fin de sa vie. Après s'être consacré à l'illustration des Mémoires d'un touriste de Stendhal, il confie : "Je me suis mis à peindre... j'en avais faim". Le peintre continue sa missive sur un commentaire concernant probablement une maison dans le pays breton de son destinaire, où Signac, passionné de la vie portuaire, résidait régulièrement et avait réalisé nombre de ses toiles : "Il n'était pas très bien de leur part de nous augmenter d'une moitié du prix payé... précisément. [...] Il est bien qu'ils s'aperçoivent que leur maison n'est pas si facile à louer (absence de plage, de casino, de mer... ça ne va pas aux gens qui veulent dire à leur concierge "nous sommes allés aux bains de mers ! Et les tarifs croissants des chemins de fer empêchent bien des familles d'aller en Bretagne. Peut-être l'an prochain seraient-ils heureux de nous prendre... à l'ancien prix"
Charmante lettre du peintre, qui en a agrémenté la deuxième page d'un petit soleil à l'encre.
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