Alors en villégiature à Cassis : "ayant fui cette année, avec ma femme, les brouillards du Perche", Roger Martin du Gard vient d'apprendre par sa femme rentrée en précipitation dans leur château du Tertre que les pluies diluviennes ont fortement affecté leur propriété : "Désastre dans la maison... le plafond n'est qu'une passoire, il pleut comme dehors... Les terrasses recommencent à fuir de tous les côtés... tout est atteint : peintures, papiers, baguettes d'électricité. Que dois-je faire ?"
L'écrivain enjoint son correspondant de contacter, sans plus tarder, l'entrepreneur qu'il rend responsable des malfaçons qui ont entraîné ces nouveaux dégâts : "Mais il n'en reste pas moins que tout cela est de la faute de l'entrepreneur et que c'est inacceptable. Je ne puis accepter d'avoir, tous les deux ans, des plafonds et des peintures à refaire, des papiers à remplacer." et contre lequel il désire engager une procédure judiciaire : "L'étanchéité des terrasses est la condition essentielle de ce genre de travaux et je pense être dans mon droit en me retournant contre l'entrepreneur. Je vous demande donc de faire d'urgence tout ce que vous jugerez nécessaire, certain que vous prendrez vous-même votre part de reponsabilité dans cette fâcheuse affaire."
Afin de faciliter les travaux de rénovation, l'agacé père des Thibault avertit son interlocuteur qu'une partie de sa famille habitera le château endommagé : "Il y aura donc toujours quelqu'un au bout du fil, sans que vous ayez besoin de faire passer votre correspondance par Cassis... Je regrette mais il faut vous mettre à ma place et comprendre que je ne puis accepter cet état des choses..."
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